Et une journée de grève, encore une. Déjà trois depuis que je suis officiellement installée, et ça ne fait pas même un mois entier. Ca commence à devenir, comme dire…
Un poil insupportable.

La grève à Paris, ça donne envie de rester enfouie sous la couette au réveil. Plus que d’habitude. Evidemment, ça tombe toujours ce jour précis où l’on doit courir la ville et le métro pour ses cours. A prévoir le double du temps de trajet, parqués les uns sur les autres comme dans un wagon à bestiaux, à se retrouver bloquée par le tumulte des manifs…

Puis quand on quitte sa chambre douillette, c’est pour s’apercevoir qu’il n’y a pas que sur les rails qu’on fait la grève ; la chaleur est aux abonnés absents. Mais où sont donc passés ces 25°C qui languissaient paresseusement sur les terrasses des cafés il y a tout juste trois jours ?

En tout cas, s’il y en a deux qui ne font pas grève, ce sont les voisins du dessus. En témoigne les grattements insistants de leur lit sur le plafond, pénible au possible quand on tâche de se concentrer sur sa dissert’ à rendre pour l’après-midi même (car oui, évidemment, s’il y en a un qui ne (se) manifeste toujours pas, c’est bien mon sens de l’organisation.)

Enfin bon, comme on dit, faites l’amour, pas la grève…

Quoiqu’il en soit, lorsque l’on rentre des cours à vingt-deux heures passées, marchant seule sur les pavés de la place de la Sorbonne (mais se souviennent-ils seulement de la plage de 68 ?), jonchés d’autant de feuilles mortes que de papiers laissés par les cortèges, s’interrogeant sur ce que demain nous réserve vraiment, l’on se réjouit de n’habiter qu’à quelques minutes à pied et de ne plus avoir à braver les couloirs sombres du métro.

Ô, joie simple.

Aussi, je déclare officiellement finie ma grève d’articles (Qui, en réalité, est plutôt une grève d’internet, mais espérons qu’on en finisse bientôt !)

Je pense bien à vous les filles.

Pau.